L'enfance
Je suis née en 1951 à Forrières (Belgique). Dixième d’une fratrie de 10 enfants, née longtemps après les autres, j’ai été baignée dans une merveilleuse solitude, plongée dans un domaine sauvage des Ardennes Belges. Grands sapins, grottes, ruisseau, verger, potager...
Dans cette délicieuse solitude, je contemplais les nuages, les buissons, les brins d’herbe, l’enchevêtrement des feuilles et l’écorce des arbres. J’y imaginais des formes, des visages, des oiseaux, des elfes et toutes sortes d’êtres magiques...Plus tard dans ma peinture, je retrouverai souvent cet enchantement. Cela a imprégné mon enfance.
Les aléas de la vie ont forcé ma famille à venir à Bruxelles quand j’avais 5 ans. Après un passage à Tervuren puis à Melin, dans le Brabant wallon, j’ai été tous les jours en vélo à l’athénée de Jodoigne, à travers champs par tous les temps.
J’ai beaucoup aimé le latin et les mathématiques. Je n’avais pas du tout eu de contact avec la peinture artistique. J’ai d'ailleurs commencé des études à Leuven pour devenir ingénieur agronome.
Dès l’âge de 16 ans, en 1967, je me suis trouvé une autre passion :
Les voyages, qui étaient devenus de plus en plus accessibles à cette époque.
J’ai travaillé pendant mes vacances pour pouvoir me les offrir. J’ai alors visité en stop l’Angleterre, l’Irlande, l’Ecosse, l’ex Yougoslavie, la Turquie, l’Espagne et j’ai eu la chance d’améliorer mon anglais chez ma sœur aux Etats-Unis.
La peinture
C'est en 1970, lors d’un voyage jusqu’au sud du Maroc, que j’ai rencontré la peinture qui m’était tout à fait étrangère jusque là et cette rencontre a transformé ma vie. J’ai rencontré à Agadir mon futur mari, Alain Laurent, qui avait suivi les cours des Beaux-arts à Paris. Et qui m’a fascinée par son aisance à maîtriser le dessin et la couleur. Il décorait les hôtels avec de si jolis tableaux du Maroc que les touristes indélicats ne se gênaient pas pour les embarquer dans leurs valises. Après 2 ans, nous sommes revenus en France où j’ai commencé à dessiner.
Mes premiers dessins ont été exposés en juin 1979 à Knokke (Belgique), avec les peintures d’Alain Laurent. Nous avons eu beaucoup de succès et avons été invités à créer un dossier pour répondre à des commandes de dessins publicitaires, ce qui nous a permis en parallèle d’avoir les moyens, et donc la liberté de peindre pour nous-mêmes, tout en améliorant notre technique. Pendant 20 ans, jusqu'en 1989, j'ai travaillé avec Alain Laurent pour réaliser des illustrations publicitaires et des affiches de cinéma. Nous étions représentés pour cela par des agents dans des agences de publicité en Belgique, en France, en Allemagne, et aux Pays Bas.
Cela m'a permis d'acquérir la maîtrise de la couleur dans différentes techniques : huile, acrylique, aquarelle, crayon et sanguine.
L’avènement de l’ordinateur et de l’informatique en illustration ont mis un terme au métier manuel d’illustrateur publicitaire. Tout en continuant à peindre mes propres oeuvres, je me suis alors reconvertie en professeur d’aquarelle à St Gilles et à Uccle.
De la vie minérale à la vie végétale
Premier période
Dans une recherche mariant l'abstrait et l'hyperréalisme :
J'ai laissé couler des couleurs entre elles.
Cela a créé des mondes très inspirants dans le minuscule, parfois même à la taille d’un timbre-poste. Une fois agrandis en photocopie, j’ai fait rentrer dans ces mondes étranges des personnages, des animaux, ou simplement, je les ai recadrés.
Une fois la maquette de l'image complètement retravaillée en petit, je la projetais en grand en recopiant la tâche et son sujet à l'huile, de façon hyperréaliste.
Deuxième période
En 2007, En randonnée seule sur le chemin de St Jacques, j’ai de nouveau, comme dans mon enfance, communié avec le ciel, le soleil, la mer, les arbres, les fleurs...
Depuis, j’ai pris l’habitude de me balader souvent en Belgique, à pied. J’ai redécouvert mon pays.
La forêt de Soignes y a une place privilégiée et Rouge Cloître en est une étape incontournable !
Je me suis alors écartée de l'abstrait pour revenir au réalisme dans tous les formats, du plus petit au plus grand (243X150 cm).
"La confusion des mondes", bien que peinte en 2023 , illustre cette transition entre le monde abstrait qui semble se perdre dans l'arrière plan pour laisser les fleurs et le cadre apparaître en premier.

Dans cette période plus réaliste de ma peinture, comme dans l’enfance, toutes sortes de formes sont apparues dans le ciel ou dans la végétation. Il y a quelques fois des êtres fantastiques cachés ou pas....
Cette période est toujours d'actualité à l'heure où j'écris ces lignes.
Bonjour ! Aujourd'hui ,En regardant ce tout nouveau site réalisé magistralement ,je viens vers vous :
La confusion des mondes ... je vous invite à délicatement atténuer la densité lumineuse ,très trompeuse .
Ce tableau représente un moment particulier du basculement des mondes abstraits ,cachés , vers le tangible de notre esprit ,de mon esprit vers notre incarnation dans un monde palpable par nos sens ,que j'ai redécouvert aprés le bouleversement de ma vie .
Après vingt ans ;;;en fait!
Si cela vous parle ,envoyez moi un message ,idéalement par sms ;;;Je suis plus rarement sur mon mail.
Bienvenue ,
Anne Everard